Boursière PAPA Kadio

Kadio, Kadidiatou

Kadidiatou Kadio est titulaire d’un PhD en science humaine appliquée de l’Université de Montréal. Elle a aussi un Master en Population et Santé et une Maitrise en psychologie sociale de l’Université de Ouagadougou. Elle est chercheure à l’Institut de Recherche en Science de la Santé (IRSS), du Centre National de la Recherche scientifique et Technologique (CNRST) du Burkina Faso. Ses intérêts de recherche portent sur les questions de protection sociale, l’analyse des politiques et des systèmes de santé, les inégalités et l’exclusion sociale, l’accès aux soins des populations, l’équité, le renforcement du pouvoir d’agir, le partage et l’utilisation de connaissances. Sa thèse de doctorat a porté sur l’analyse de l’émergence, de la formulation, de la mise en oeuvre des politiques publiques de protection sociale au Burkina Faso, ainsi que du rôle des connaissances scientifiques dans ces processus. La thèse a obtenu la mention excellente, inscrite sur la liste d’honneur du doyen de la faculté des arts et des sciences de l’Université de Montréal, et proposée pour représenter l’université à des concours de thèse au niveau national et international. Elle a également une expérience solide de gestionnaire en développement international et en développement communautaire (mise en oeuvre de programme et projet de développement), mais aussi en coordination de programme de recherche en santé publique.

 

Projet de recherche:

Cohésion sociale-protection sociale au Burkina Faso

Le lien entre la protection sociale et la cohésion sociale est très peu explicité dans la littérature sur les politiques sociales en Afrique. Le concept de cohésion apparaissait dans des documents gouvernementaux burkinabè pour justifier l’importance de formuler la politique nationale de protection sociale (PNPS). L’étude rétrospective sociale « Burkina 25″ soutien que la cohésion sociale « est fortement menacée par l’élargissement du fossé séparant les différentes catégories sociales de la population burkinabè » et que « les inégalités profondes fragilisent la cohésion sociale et l’unité nationale ». Pour continuer « d’exister », le Burkina Faso devra renforcer la cohésion sociale par une plus grande justice sociale, un sens aigu du bien commun, une reconversion aux vertus de probité et d’impartialité. Les conclusions de l’étude annoncent que des actions de protection sociale doivent être développées pour lutter contre les discriminations sociales, particulièrement celles touchant les groupes les plus vulnérables pour contribuer à la cohésion. Ce qui montre que des affirmations sur l’importance des politiques de protection sociale pour établir/renforcer la cohésion sociale sont avancées pour inciter les gouvernements à investir dans la protection sociale. Pourtant, il n’existe pas de cadre conceptuel cohérent pour analyser la relation entre la protection sociale et la cohésion sociale, d’où la pertinence de notre projet en vue d’une meilleure compréhension des liens conceptuels et théoriques entre de la cohésion sociale et de la protection sociale, dans le contexte actuel du Burkina Faso caractérisé par les multiples attaques terroristes, les conflits intercommunautaires, les crises sociales et politiques

 

 

 

IRSS, CNRS/ Ouagadougou

06 BP 9703 Ouagadougou,

Burkina Faso

kadioka@gmail.com